COMMENT LES CROISIÈRES CHANGERONT APRÈS LA PANDÉMIE

Michael Trout - Apr 27, 2020
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Le souci numéro un des croisiéristes est de savoir combien de temps il faudra pour lever les restrictions, mais ils reconnaissent également que la crise du COVID-19 représentera de grands changements pour l'avenir.

Les compagnies de croisière attendent avec impatience le jour où les navires repartiront, mais les prochains voyages seront différents de ceux d'avant la pandémie est devenue officielle. Certains experts conviennent même que COVID-19 pourrait avoir changé les règles pour toujours.

Pour l'instant, il n'y a pas de date fixe pour que l'industrie reprenne ses activités. Au début, la plupart pensaient que cela durerait un ou deux mois, mais pour l'instant, les grandes entreprises s'attendent à ce que les opérations reprennent en juin, bien que la décision dépende uniquement des gouvernements de chaque pays.

Voyages Plus Courts

L'une des conséquences immédiates est que les trajets seront plus courts, principalement parce que la réouverture des ports ne sera pas la même dans tous les pays. Il est probable que certains pays européens pourraient convenir de dates, mais tandis que dans la Méditerranée, des navires naviguent vers des endroits tels que les Caraïbes, les ports peuvent rester fermés plus longtemps. De plus, cette nouvelle mesure ne dépendra pas seulement de l'ouverture ou non d'un port, mais de la connectivité aérienne.

Des sociétés comme Norwegian Cruise Line ont annoncé que l'un de leurs navires, le Norwegian Sun, sera basé à Port Canaveral, en Floride, pour de courts trajets de 3 à 5 jours au lieu de la croisière de 12 jours le long des côtes du Canada et de l'Alaska, qui était son itinéraire d'origine.

Contrôle Des Passagers

Dans l'interdiction de naviguer émise par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), interdisant l'activité des navires de croisière aux États-Unis, il était spécifié que les entreprises devraient mettre en œuvre de nouvelles mesures de sécurité pour éviter la propagation.

Les compagnies de croisière effectueront des contrôles de santé réguliers des passagers, bien que trouver des méthodes pour le faire rapidement lors de l'embarquement et du débarquement sera un défi.

Il est prévu que les processus de nettoyage et de désinfection seront plus fréquents et qu'il y aura un désinfectant pour les mains à l'entrée des restaurants et des bars, ainsi que des attractions et autres espaces communs.

De plus, les compagnies de croisière exigeront peut-être que les voyageurs de plus de 70 ans présentent des examens médicaux montrant qu'ils sont exempts de COVID-19 et en bonne santé pour le voyage. Ces examens devront également respecter les exigences des ports visités dans l'itinéraire avant de permettre au passager de débarquer.

Plusieurs sociétés ont annoncé qu'il y aurait des contrôles réguliers de la température des passagers et du personnel. Certains attendent un test COVID-19 rapide sur place pour les passagers comme celui annoncé par Emirates Airlines, qui implique un test sanguin rapide qui donne des résultats dans les 10 minutes.

Cependant, c'est une chose de mettre cela en œuvre pour les 300 à 500 passagers d'un avion, et une autre de réaliser des tests sur les 5 000 passagers d'un méga bateau de croisière.

Petits Navires

Si un navire ne peut pas réserver toutes ses suites et cabines, les croisiéristes changeront le navire pour un plus petit. Comme Carnival, certaines des plus grandes entreprises s'attendent à laisser les plus gros navires à quai et à naviguer sur ceux qui ont le moins de capacité.

La baisse de la demande obligera les entreprises à reporter des projets tels que la construction de nouveaux navires de croisière, mais l'utilisation de navires plus anciens et plus polluants n'est pas une option.

De cette façon, l'industrie pourrait repenser sa stratégie et, au lieu de concevoir des méga navires de croisière pour plus de 5 000 passagers, opter pour des navires d'une capacité inférieure à 1 000.

La Fin Des Buffets ?

Une étude d'un blog de voyage The Point Guy suggère que les entreprises devraient envisager des changements pour certaines des coutumes à bord. Un exemple est le buffet des bateaux de croisière : au lieu de faire attendre les passagers et de toucher les ustensiles de cuisine en libre-service, il sera plus sûr de nommer des membres d'équipage pour servir les plats et les boissons.

Les buffets libre-service auront besoin de plus d'implication de l'équipage qu'auparavant, ou peut-être que la coutume populaire pourrait être suspendue pendant les premiers mois et remplacée par des menus de restaurant traditionnels, comme le font plusieurs hôtels. Le seul problème réside dans le fait que cela représentera des coûts pour les navires de croisière, car davantage de personnel sera nécessaire.

Billets Moins Chers

L'industrie des croisières devra faire d'importants investissements au cours des premiers mois. Le facteur psychologique est assez important, donc les stratégies doivent impliquer de convaincre les passagers que la croisière est sûre.

Mais les mots et les étalages sanitaires ne suffiront pas. Les passagers devront également être attirés par des tarifs moins chers : certains experts s'attendent à ce que les billets de croisière puissent chuter entre 25% et 30% au cours des premiers mois de réouverture.

D'autres mesures envisagées sont une plus grande flexibilité pour les politiques d'annulation et la gratuité des services payants, tels que le WiFi, qui est une source importante de revenus.

Garder La Distance

L'un des défis des navires de croisière sera de maintenir la distance sociale. Pour cela, des sociétés telles que Dream Cruises et Star Cruises ont annoncé à l'avance que les restaurants et les théâtres ne seront pas entièrement réservés, donc voir des sièges vides fera partie de cette mesure.

La même chose pourrait s'appliquer aux billets de croisière en général, de sorte que dans un avenir proche, les navires de croisière ne voyageront pas à pleine capacité, ce qui était le moteur de l'entreprise. D'une part, l'industrie se redressera lentement au fil des mois et il faudra attendre quelques années pour qu'elle revienne aux niveaux de performance précédents.

Pourtant, les croisiéristes espèrent être sur l'eau dès que possible, quelle que soit la demande, dans le but de montrer au public que l'industrie est forte et préparée pour l'avenir.

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